4 gestes écologiques et économiques au jardin
4 gestes écologiques et économiques au jardin
Vous êtes sensibles à la cause environnementale et vous vous demandez comment construire un jardin plus respectueux de notre planète sans faire exploser votre budget ? Créer un jardin écologique tout en réalisant des économies, c’est possible. Pourquoi ne pas lire ces quelques conseils afin d'en savoir plus ?
Démarrer un potager
D'après un sondage, près de 90% des Français aiment jardiner. Quand on sait à quel point les bienfaits apportés par cette activité sont considérables et cela quel que soit l’âge de ses adeptes, cette statistique n’a rien d’étonnant. On comprend mieux, alors, pourquoi jardiner “utile” en s’occupant d’un potager connaît un tel engouement. C’est l’occasion de :
- redécouvrir le “vrai” goût des légumes en les récoltant à pleine maturité et profiter d’une qualité gustative et nutritionnelle optimale ;
- diversifier son alimentation en cultivant de nouvelles ou d’anciennes variétés méconnues ;
- consommer davantage de fruits et légumes…de saison, bio et locaux de surcroît ;
- faire des conserves, congeler ou entreposer les surplus dans un légumier ou encore, les offrir à ses proches (tout le monde adore les légumes du potager).
Pas besoin de voir grand, surtout pour démarrer. Si cela vous plait et vous semble facile à gérer, vous pourrez (si vous en avez la possibilité) vous agrandir par la suite.
Commencez par des légumes faciles (tomates cerises, radis, haricots, laitues, courgettes) et quelques herbes aromatiques dans des bacs ou un carré potager.
Puis, appliquez quelques méthodes naturelles dont l’efficacité n’est plus à prouver :
- Opter pour des variétés endémiques, plus robustes car parfaitement adaptées au terroir.
- Implanter une grande diversité végétale et un point d’eau, afin d’accueillir la faune auxiliaire.
- Pratiquer les bonnes associations et la rotation des cultures.
- Fabriquer son compost (le meilleur amendement) en recyclant les déchets végétaux du jardin et de la maison : épluchures, boîte à œufs en carton, rouleau de papier hygiénique, marc de café, sachet de thé.
- Pailler le sol (paille, foin, mulch, feuilles mortes, BRF…) afin de préserver son humidité, faire barrage aux intempéries, limiter la pousse des adventices et l’enrichir lors de la décomposition.
Un potager favorisant la biodiversité, vous gratifiera de produits sains et savoureux. Il vous épargnera des dépenses inutiles en engrais et autres produits phytosanitaires onéreux et nocifs pour la santé et l’environnement, quand bien même des traitements naturels peuvent s'avérer incontournables.
Récupérer l’eau de pluie
Face aux périodes de sécheresse toujours plus intenses et fréquentes, entraînant des restrictions d’eau, il est primordial d’adopter des mesures simples afin de maîtriser notre consommation.
Sachant que 45 % de l’eau employée au quotidien ne nécessite pas d’être potable, installer un récupérateur d’eau de pluie est une démarche éco-citoyenne et économique. Ainsi vous pouvez :
- arroser vos plantes (sans calcaire et sans chlore, les eaux pluviales sont idéales pour les végétaux) ;
- rincer les outils et le matériel ;
- nettoyer votre mobilier de jardin, la terrasse, les façades, les allées ;
- laver vos véhicules (voiture, vélo…)
Sa mise en place n'a rien de bien compliqué. Il suffit de le disposer à proximité d’une gouttière, sur une surface stable et éloignée (si possible) des arbres.
Seules contraintes, le réservoir mais aussi les filtres doivent être entretenus régulièrement et vidangés avant l’hiver, le gel pouvant les endommager.
Côté esthétique, il existe différents modèles de cuves, capables de se fondre harmonieusement dans tout style de jardin : jarres, amphores, barrique, imitation pierre ou bois, etc…
Notez que l’eau de pluie est récupérée en aval de toitures inaccessibles, sans amiante-ciment ni plomb, qu' elle n’est pas potable et que son usage dans un logement est plutôt limité et réglementé (arrêté du 21 août 2008).
Élever des poules
Faciles à vivre, attachantes et amusantes à observer, les poules nous gratifient de bons œufs frais, que les enfants, qui apprécient aussi leur compagnie, adorent ramasser. Et même si leur élevage nécessite l’achat d’un poulailler, d’accessoires indispensables (mangeoire, abreuvoir, produits d’entretien) et d’aliments spécifiques, l’investissement financier sera vite rentabilisé au regard des multiples bénéfices que ces sympathiques gallinacés vous apportent :
- Les bonnes pondeuses (poule rousse, Harco, Sussex, Marans, etc.) peuvent produire 250 œufs par an, voire plus.
- Elles ingèrent une grande partie de nos déchets alimentaires, contribuant ainsi à alléger nos poubelles. À l'heure où le coût du traitement des ordures ménagères explose, certaines municipalités n’hésitent pas, d’ailleurs, à offrir des poules à leurs administrés.
- Au jardin, elles se régalent de limaces et autres indésirables, aèrent la terre en la grattant et en picorant (sous votre surveillance, sinon gare à vos plantations).
- Bien décomposées et employées en petite quantité car très riches en azote, leurs fientes fertilisent les sols ou sont mises au compost.
Avant d’aménager un poulailler, parlez-en à vos voisins et renseignez-vous auprès de la mairie sur la réglementation concernant son installation. Quant à sa surface, elle est soumise aux mêmes règles que les abris de jardin.
Installer des toilettes sèches
Chaque jour, 30 à 40 litres d’eau potable partent dans les WC. Les toilettes sont la deuxième source de consommation d’eau (prix du m3 supérieur à 4€) dans la maison. S’ajoute à cela le coût exorbitant du traitement des eaux usées, qui se répercute sur nos factures.
Alternative écologique reconnue par la loi (Arrêté du 7 septembre 2009), les toilettes sèches fonctionnent sans eau : nul besoin de fosse septique ni de canalisation.
Leurs principes sont d’associer les déchets végétaux secs (copeaux de bois disponibles dans les scieries ou en magasin de bricolage et animalerie (les feuilles mortes et la paille ne neutralisent pas les odeurs après utilisation…)) aux matières organiques, ce qui a l’avantage de ne dégager aucune odeur. Le papier doit être écoresponsable, non blanchi et sans parfum, sinon il faut le déposer dans une poubelle. Le mélange obtenu donne un excellent compost à épandre dans le jardin. Attention cependant à ne pas l'épandre dans le potager car certains traitements humains ne se dégradent pas ( les anti-biotiques par exemple.).
Non seulement, les toilettes sèches s’installent partout et facilement, mais elles permettent de faire d’importantes économies en eau, en produits d’entretien…et en engrais.
Alors, ces suggestions peu ruineuses vous inspirent-elles dans votre projet de jardin écologique ? Si tel est le cas, à vous de jouer maintenant !
Article rédigé par Dominique Guillory